La Palestine s'apprête à entrer par la petite porte aux Nations Unies avec le soutien
des chrétiens
La Palestine entre par la petite porte aux Nations Unies. Ce jeudi à New York, le
président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, demandera officiellement le
statut d'Etat observateur pour à l'ONU. Washington s’y opposera. « La solution
pour la Palestine passe par le dialogue avec Israël, pas par l'ONU » a déclaré
Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine. Les Européens voteront eux en
ordre dispersé: France et Espagne sont en faveur du nouveau statut, alors que Londres
et Berlin devraient s'abstenir. La Russie s'est dite elle favorable. En Palestine,
les chrétiens sont globalement en faveur de ce nouveau statut.
Les chrétiens
palestiniens en faveur du statut d'Etat observateur
Si l’admission de la
Palestine à l’ONU en tant que membre observateur ne fait guère de doute, la principale
inconnue demeure l’ampleur du vote en sa faveur. C’est ce que n’a pas manqué de souligner
Mgr Shomali, vicaire patriarcal à Jérusalem : « plus il y aura unanimité aux Nations
Unies, plus le résultat sera valide et fort » a-t-il souligné. Une chose est sûre
cependant : c’est le soutien dont bénéficie cette initiative de la part des chrétiens
et notamment des Eglises de Terre Sainte. Mgr Lahham, vicaire patriarcal à Amman en
Jordanie, assure lui aussi que « l’âme et les prières des chrétiens de Terre Sainte
demandent que ce pas soit accompli ».
« Une demande qui pourra favoriser
la réconciliation palestinienne »
Au-delà des avantages concrets qu’apporte
le statut de membre observateur, Mgr Lahham y voit surtout des avantages en terme
de politique intérieure. Il veut croire que « l’accueil de cette demande pourra
favoriser la réconciliation palestinienne et porter au renforcement de l’Autorité
nationale » comme l’a déclaré Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne,
à l’origine de cette démarche. Si le chef du Hamas, Khaled Mechaal, l’appuie, rien
ne dit que la paix s’instaure entre les différents partis palestiniens mais cela c’est
une autre histoire.
Le compte rendu de Xavier Sartre
(Photos
: A gauche le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, à droite le président de l'Autorité
palestinienne Mahmoud Abbas)