2012-11-28 12:55:46

Combats en RDC : témoignage du secrétaire général de Caritas, de retour de Kinshasa


Les combats se poursuivent en République démocratique du Congo, entre les rebelles du M23 et l'armée congolaise dans la riche province minière du Nord-Kivu, à l’est du pays. Des affrontements ont eu lieu mardi 27 novembre dans la région de Kibumba, à la frontière avec le Rwanda. Dans le même temps, le chef militaire du M23, le général Sultani Makenga, a déclaré accepter de quitter Goma d'ici vendredi, pour se conformer à une décision des Etats de la région. Mais le chef politique du M23, Jean-Marie Runiga, s'est montré lui plus évasif évoquant un retrait rapide de la capitale du Nord-Kivu si ses revendications concernant la gouvernance, la justice ou les droits de l'Homme étaient satisfaites. Reste que mercredi matin, des habitants de Goma ont confirmé le départ de camions avec des munitions et des vivres de la rébellion du M23.

Les évêques africains dénoncent une offense à la dignité humaine

Pour l’heure la situation reste confuse et des milliers d’hommes de femmes et d’enfants sont toujours pris en étau dans les conflits. La semaine dernière les présidents des conférences épiscopales et Caritas d’Afrique avaient dénoncé une offense à la dignité humaine et appelé à l’arrêt de la guerre et au respect territorial du pays. « Des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, victimes des affres de cette guerre qui leur est imposée, sont désemparés et jetés une fois de plus sur la route dans un dénuement total à Goma et dans ses environs ». « Ils sont à la merci des intempéries, de la faim, du viol et de toute sorte d’exactions, y compris l’enrôlement d’enfants.

Des implications extérieures

Dans ce texte les évêques dénoncent « l’exploitation illégale des ressources naturelles qui est la principale cause de cette guerre » et demandent à l’ONU, à l’Union africaine, à l’Union européenne et aux gouvernements de la RDC et des pays « impliqués de quelque manière que ce soit dans cette guerre » outre aux multinationales du secteur extractif, de trouver « une solution juste et concertée, capable de mettre définitivement fin aux souffrances des populations civiles de l’Est de la RDC. Michel Roy secrétaire général de Caritas internationalis, était à Kinshasa, aux côtés des évêques, lors de la publication de ce texte. Il s’attarde sur ses grandes lignes, sur les causes des violences et pointe du doigt les commanditaires du conflit. RealAudioMP3

Des propos recueillis par Hélène Destombes







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