Les noms des nouveaux maîtres de la Chine pour la décennie à venir ont été dévoilés
il y a quelques jours, à l’occasion du 18° Congrès du Parti communiste chinois ; à
savoir les membres du comité permanent du Bureau politique, le vrai cœur du pouvoir
chinois. Mais cette nouvelle scène politique ne devrait guère changer la situation
de l’Eglise catholique de Chine et ses rapports avec l’Etat. C’est l’avis d’un prélat
chinois de la Curie romaine, Mgr Savio Hon Tai-Fai, secrétaire de la Congrégation
pour l’Evangélisation des Peuples.
Pour Mgr Hon, il ne se passera rien, tout
au moins à brève échéance, car la politique religieuse n’est pas l’une des priorités
immédiates du nouveau gouvernement. Ils auraient bien d’autres soucis. En visite aux
Etats Unis, le n° 2 de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples a rappelé
que la liberté de culte était globalement assurée en Chine ; le problème est que le
régime prétend contrôler directement la hiérarchie de l’Eglise catholique, notamment
au sujet des nominations des évêques.
Pendant son séjour aux Etats-Unis, Mgr
Savio Hon Tai-Fai s’est vu remettre un doctorat honoris causa en théologie de la Seton
Hall University, dans le New Jersey. Il a été notamment récompensé pour sa traduction
du Catéchisme de l’Eglise catholique en chinois. « L’annonce du Christ – a-t-il affirmé
dans son discours – doit aller de pair avec la guérison du peuple ». (Avec CNS)