Les catholiques écossais, victimes d'une violence sectaire
La christianophobie n’épargne pas l’Europe. Bien au contraire. En Ecosse, notamment,
les catholiques sont victimes de violence, alors qu’ils ne représentent que 16% de
la population. A tel point que l’Eglise locale tire la sonnette d’alarme. Cela dure
depuis quelques années, mais le dernier rapport officiel est alarmant.
Ce rapport
parle de 509 agressions anticatholiques, pour la période 2011-2012, soit 58% de l’ensemble
des violences sociales. D’une manière générale, les attaques à caractère religieux
ont augmenté de 26% en Ecosse. Cela peut aller d’une simple injure jusqu’à la violence
physique. Les incidents sont particulièrement fréquents lors des matchs de foot au
détriment des supporters du Celtic, un club catholique, fondé en 1888 pour les immigrés
irlandais qui avaient fui la famine. Ils n’avaient pas le droit, à l’époque, d’adhérer
au club des Rangers.
Le sectarisme institutionnel a cédé la place à une
culture anticatholique
Mais la violence en milieu sportif ne représente
que 15% des épisodes de violence sectaire en Ecosse. Le président de la conférence
des évêques, Mgr Philip Tartaglia, a demandé aux autorités de prendre des mesures
efficaces pour assurer la protection de la communauté catholique. Selon lui, un climat
antireligieux se développe et les croyants vivent dans l’insécurité. Les catholiques
tiennent bon ; ils veulent participer à la vie de la société. Mais l’archevêque de
Glasgow estime que la diffusion d’une culture anticatholique est une réalité que le
gouvernement va devoir affronter.
L’année dernière déjà, Mgr Tartaglia avait
affirmé que le sectarisme institutionnel du passé - qui discriminait les catholiques
dans le monde du travail et vis-à-vis de la justice - avait cédé la place aujourd’hui
à une discrimination sociale encore plus sournoise et tenace, qui s’intensifie ; une
hostilité systématique qui atteint des niveaux inquiétants.
(Photo: des joueurs
de l'équipe du Celtic, en Ecosse)