La crise de l'est congolais au coeur du sommet de Kampala
Les dirigeants des Grands lacs sont réunis samedi à Kampala, en Ouganda, pour tenter
de trouver une solution à la crise qui frappe le Nord-Kivu, dans l’est de la République
démocratique du Congo. Depuis mardi, plusieurs villes de la région sont tombées aux
mains des rebelles du M23. Et avant d’envisager tout retrait, ils réclament un face-à-face
avec le président congolais Joseph Kabila.
Les précisions d'Antonino Galofaro
:
Une rencontre
qui devrait enfin avoir lieu samedi, puisque des représentants des rebelles du M23
se trouvent à Kampala, où doit se rendre aussi le président congolais pour un sommet
des dirigeants de la région. L’occasion pour tous les acteurs impliqués plus ou moins
directement dans le conflit de se rencontrer.
Car parmi eux, il y a aussi les
présidents ougandais Yoweri Museveni et rwandais Paul Kagamé. Des acteurs indirects
de ce conflit, du moins selon l’ONU. Mercredi dans un rapport, les Nations Unies ont
en effet une nouvelle fois accusé d’une part le Rwanda de commander les rebelles du
M23, et d’autre part l’Ouganda de leur fournir du soutien. Des accusations que les
deux pays ont toujours nié.
Ce que vise en tout cas samedi Joseph Kabila, le
président congolais, c’est que les rebelles se retirent de Goma, la principale ville
du Nord-Kivu. Pour mettre fin ainsi à leur avancée. Car mardi, ils prenaient donc
Goma. Mercredi, une trentaine de kilomètre plus à l’ouest, ils s’emparaient de Sake,
un lieu stratégique : il relie le nord et le sud Kivu. Et c’est aussi un passage vers
l’ouest. Et même si leur marche a été arrêtée jeudi, la question se pose aujourd’hui
sur leurs réelles intentions.
(Photo : le président ougandais , Yoweri Museveni,
à gauche, avec les président congolais Joseph Kabila, au centre, et rwandais Paul
Kagamé, mercredi à Kampala)