2012-11-23 12:05:02

Divergences politiques sur le futur budget de l'Union Européenne


A Bruxelles, se tient ce vendredi la deuxième journée de sommet européen consacrée au budget de l’Union pour 2014-2020. Les discussions entre les 27 dirigeants de l’UE reprendront ce midi, pause matinale nécessaire, car hier soir le sommet s’est achevé vers 2 heures du matin et on semblait encore loin d’un compromis budgétaire.

Le compte-rendu de Marie Duhamel RealAudioMP3

Pas de date, mais déjà la certitude qu’un autre sommet sera nécessaire pour se mettre d’accord sur le budget de la prochaine décennie. La chancelière allemande avait d’ailleurs jugé possible un tel report dès son arrivée à Bruxelles jeudi. Il faut « donner du temps au temps » affirmait cette nuit le président français, François Hollande.

Jeudi soir, le président du Conseil européen, dont la première proposition de budget a été assez rapidement rejetée, Herman Van Rompuy a exhorté les chefs d’état à travailler avec « à l’esprit l’intérêt européen, parallèlement aux intérêts nationaux », car chaque Etat membre a ses exigences propres, comme le Royaume-Uni. Soumis à une forte pression dans son pays, le Premier ministre David Cameron a exigé le maintien du rabais britannique, un acquis obtenu par Margareth Thatcher dans les années 80 en raison du décalage important entre ce que Londres verse à Bruxelles et ce qu’il perçoit comme subvention. Paris est opposé à ce privilège et défend en revanche la Politique Agricole Commune.

Coupes budgétaires

Faut-il avoir une politique européenne ambitieuse ou faire des coupes drastiques, crise oblige ? L’Allemagne et le Royaume-Uni penchent pour la deuxième option. Selon une source européenne, Angela Merkel voudrait des coupes supplémentaires de 30 milliards d'euros. David Cameron va encore plus loin avec des coupes de l'ordre de 40 à 50 milliards, selon des responsables européens engagés dans les négociations.

Il existe une variable politique, mais aussi des problématiques techniques complexes.
C'est ce que nous explique Charles de Marcilly, responsable de la Fondation Robert Schuman à Bruxelles RealAudioMP3

Le président du Conseil propose un budget de 973 milliards, soit 73 milliards de moins que ce que souhaitait la Commission européenne, mais où investir cet argent ? A l’inverse de Londres, Herman Van Rompuy ne veut pas toucher au salaire des fonctionnaires européens et propose de les faire passer au 40 heures, sans augmentation.

PAC et aide au pays les plus pauvres de l'UE : les points sensibles

Dans sa seconde proposition, le président du Conseil propose également de soustraire aux budgets pour la croissance et les grandes infrastructures, afin de redistribuer des fonds à la politique de cohésion en faveur des pays les plus pauvres de l'Union et à la Politique Agricole Commune, particulièrement chère à la France. Deux pôles de dépenses qui avaient vu leur budget fondre dans la première proposition d’Hermann Van Rompuy.







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