Les déplacés de l'Est de la RDC : témoignage de Caritas Congo
Goma, principale ville de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été
prise par les troupes rebelles du Mouvement du 23 mars. Comme toujours dans ce conflit
sans fin, ce sont les civils qui paient le plus lourd tribut. La Caritas Goma a tenu
lundi une réunion d’urgence pour établir un plan d’action en faveur des déplacés qui
se comptent encore en dizaines de milliers de personnes.
Les déplacés sont
encore obligés de fuir
Guy Marin Camendi est le chargé de la communication
de la Caritas Congo. « les rebelles sont en train d’exiger du gouvernement certaines
conditions que ce dernier ne peut pas accepter, et du coup, la population civile,
prise de panique, a commencé à se retirer de la ville. La plupart des écoles et des
commerces n’ont pas pu ouvrir aujourd’hui à cause de cette tension », raconte-t-il.
« Certaines personnes qui se trouvaient déjà dans des camps de déplacés ont décidé
de s’en aller » ajoute-t-il, espérant qu’il y aura une accalmie sur le front dans
les prochaines heures.
Selon ses informations, certains déplacés se retrouvent
complètement démunis : ils manquent de nourriture, d’eau potable et ceux qui n’ont
pas pu être hébergés chez des proches sont contraints de fabriquer des abris de fortune
pour passer la nuit. Tous vivent dans l’attente de savoir comment ce nouvel épisode
va finir.
Guy Marin Camendi, chargé de la communication de la Caritas Congo
est interrogé par Justine Vassogne