Le tintamarre des quatre cloches de Notre-Dame de Paris
Après deux siécles de bons et loyaux services les quatre cloches de Notre-Dame de
Paris,aujourd'hui remplacées, étaient destinées à la casse. Une institution religieuse
du Pas-de-calais se bat pour éviter leur destruction. Dans un article publié le
11 novembre, annonçait que « la guerre des cloches » de la cathédrale Notre-Dame de
Paris est déclarée. En cause, selon le quotidien, l’avenir incertain des 4 cloches
de la Tour Nord. Le 21 février dernier, elles avaient été déposées, en vue d’être
remplacées par huit autres, l’an prochain, à l’occasion du 850e anniversaire de l’édifice.
Retour sur cette affaire avec Bernard Decottignies
Notre-Dame
est aphone. Ses cloches vont être remplacées l’an prochain à l’occasion du 850ème
anniversaire de la cathédrale. Offertes par Napoléon III en 1856 elles ont retenti
pour célébrer les évènements les plus marquants du XXème siècle, de l’armistice de
1918 à la visite de Jean-Paul II en 1980 en passant par la libération de Paris en
1944. Mais après deux siècles de bons et loyaux services, elles sonnaient faux.
Le
bronze de mauvaise qualité ne permettait même pas de les reconvertir ou d’en faire
un objet d’exposition. L’évêché avait donc invoqué une complète «restauration du paysage
sonore» d'un coût de 2 millions d'euros. En attendant, les quatre cloches Angélique-Françoise
(1915 kg), Antoinette-Charlotte (1335 kg), Hyacinthe-Jeanne (925 kg) et Denise-David
(767 kg) attendent d’être fondues. Une triste destinée à laquelle ne se résout pas
l'institut religieux Sainte-Croix de Riaumont dans le Pas-de-Calais. Alain Hocquemiller,
le père prieur, dénonce un vandalisme inutile et se propose de les récupérer pour
leur offrir une deuxième vie.
Des cloches qui font parler d'elles
C’est
le début d’une polémique avec l’archevêché de Paris qui refuse de revenir sur la décision
de fondre ces précieux témoins de l’Histoire. Il finit par invoquer l’Etat, propriétaire
des cloches depuis 1905. L’avocat de la communauté a donc formé une requête afin
de les placer sous protection judiciaire, en attendant que le conflit soit résolu.
Chacun donne de la voix dans cette guerre des cloches désormais silencieuses. Si seulement
elles pouvaient parler.
En attendant que le sort de Angélique-Françoise, Antoinette-Charlotte,
Hyacinthe-Jeanne et Denise-David soit décidé, c'est le samedi 2 février 2013 que les
nouvelles cloches seront dévoilées au public afin d'être bénites. Et elles sonneront
pour la première fois le 23 mars 2013 pour la sollenité des rameaux