Gros plan : Nostra Aetate, une déclaration révolutionnaire
Cinquante ans après le Concile Vatican II, où en est le dialogue entre l’Eglise catholique
et le judaïsme ? Le cardinal Koch, président du Conseil pontifical pour l’Unité
des Chrétiens, a convoqué à Rome une réunion sur ce thème du 28 au 30 octobre. Ce
fut l’occasion de se réjouir des progrès accomplis, mais aussi de procéder à un examen
de conscience et de définir les défis à relever. Un rapport sur les activités de la
Commission pontificale pour le dialogue avec le judaïsme a été présenté ; les interventions
qui ont suivi, ont permis d’exposer des situations locales et d’élaborer un certain
nombre de propositions pour l’avenir. Pendant leur séjour, les participants, tous
catholiques, venus de plusieurs pays, notamment des Etats-Unis et d’Israël, ont pu
visiter la synagogue de Rome et rencontrer le grand rabbin Riccardo di Segni.
Le
dialogue avec les juifs est fondamental
Le cardinal Koch a souligné que
pour Benoît XVI, le dialogue avec les juifs était fondamental. Depuis son élection,
le Pape n'a « laissé aucun doute sur le fait qu'il souscrit pleinement au Concile
et à ses documents, selon une nécessaire vision d'ensemble », ajoute-t-il. Nostra
Aetate fait partie des documents qui ont contribué le plus à une réorientation majeure
de l'Eglise après le Concile.
Le 50° anniversaire de Nostra Aetate, la déclaration
conciliaire sur les relations de l'Église avec les religions non-chrétiennes, sera
célébré en 2015. Les participants à la rencontre de Rome ont présenté un certain nombre
de propositions pour marquer cet anniversaire. Pour le Père David Neuhaus, sj, vicaire
patriarcal de Jérusalem pour les catholiques d’expression hébraïque, cette déclaration
révolutionnaire révèle l’extraordinaire ouverture du pape Jean XXIII et sa sensibilité
aux souffrances du peuple juif.
Le père Neuhaus est interrogé par Manuella
Affejee