Ce mercredi, une catéchèse sur la "pédagogie du désir"
En cette année de la Foi, ce merdredi, lors de l'audience générale Place Saint-Pierre,
Benoît XVI s'est exprimé « contre la banalisation et l’aplatissement qui dominent
aujourd’hui » et le PapeI a proposé une « pédagogie du désir », qui enseigne en premier
lieu « à apprendre et réapprendre le goût des joies authentiques de la vie ». Devant
quelques 20.000 personnes, le Pape a expliqué que "éduquer depuis la plus tendre enfance
à apprécier les vraies joies, dans tous les domaines de l'existence, comme la famille,
l'amitié, la solidarité avec ceux qui souffrent, le renoncement à soi pour les autres,
l'amour pour la connaissance, pour l'art, pour les beautés de la nature", signifie
"exercer le goût intérieur et produire des anticorps efficaces contre la banalisation
et l'applattissement qui dominent aujourd'hui".
"Même les adultes, a affirmé
le Pape, ont besoin de redécouvrir ces joies, de désirer des réalités authentiques,
en se purifiant de la médiocrité dans laquelle ils peuvent se retrouver embourbés".
"Ne jamais se contenter de ce que l'on a atteint", a encore déclaré le Pape, pour
qui "seules les joies les plus vraies sont capables de libérer en nous cette saine
inquiétude qui porte à être plus exigeants -vouloir un bien plus haut, plus profond-
et en même temps à percevoir avec toujours plus de clarté que rien de fini ne peut
combler notre coeur".
Ecoutons le Pape s’adresser aux pèlerins francophones.
Chers frères
et sœurs, « le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme a été
créé par Dieu et pour Dieu », nous dit Le Catéchisme de l’Église catholique. Ce désir
se manifeste de diverses manières. Par leur amour réciproque, l’homme et la femme
expérimentent la grandeur et la beauté de la vie. C’est un exode permanent vers un
don de soi, vers une découverte de soi-même et de Dieu. Chaque désir du cœur humain
fait écho à un désir fondamental qui, jamais pleinement satisfait, cache un mystère.
« L’homme passe infiniment l’homme », disait Pascal. L’homme est profondément un être
religieux et le sens religieux de la vie montre que la foi n’est pas absurde et irrationnelle,
si nous apprenons le goût des joies authentiques et désirons toujours un bien plus
profond. Chers amis, le dynamisme du désir est toujours ouvert à la rédemption. L’étincelle,
qui lui permet de reconnaître et de goûter le bien véritable, ne s’éteint jamais dans
le cœur humain, même dans l’abîme du péché. L’ouverture du désir humain vers Dieu
est le signe de la présence de la foi. Nous avons tous besoin de purifier notre désir.
Dans notre pèlerinage, sentons-nous frères de tous les hommes et prions pour que Dieu
montre son visage à ceux qui le cherchent avec un cœur sincère.
Je salue
avec joie les pèlerins francophones, en particulier les membres de la Communauté de
l’Arche ! Je vous invite à découvrir toujours plus les joies et les réalités authentiques
de la vie, en vous purifiant de tout ce qui est médiocre. Vous produirez alors des
anticorps efficaces contre l’esprit de banalisation aujourd’hui diffus et vous laisserez
émerger le désir profond de Dieu ! Bon pèlerinage !