Et si rien n’allait plus entre le Patriarcat de Moscou et le Kremlin ? Kirill 1er
avait pourtant soutenu le président Vladimir Poutine lors des dernières élections.
Ses prises de position sont aujourd’hui critiquées par le premier ministre Dmitri
Medvedev. Ce dernier a estimé vendredi dernier que les deux jeunes femmes du groupe
Pussy Riot, condamnées à deux ans de camp pour une prière anti-Poutine dans une cathédrale,
ne devraient pas être en prison.
C’est clairement désavouer le Patriarche qui
avait réclamé à leur encontre la plus grande fermeté. Une prise de position éclatante
du pouvoir russe qui vient s’ajouter à de nombreuses réserves exprimées sur l’action
de Cyrille 1er depuis son élection en 2009.
Comment expliquer ce refroidissement
des relations avec le pouvoir ? Interrogé par Olivier Tosseri, l'éclairage de Jean-François
Thiry de la bibliothèque de l’esprit à Moscou. Fondée par un catholique belge avec
la bénédiction de et du patriarche Alexis II, ce centre de rencontres tente de rapprocher
catholiques et orthodoxes.
(Photo
: le Premier ministre russe Dmitri Medvedev et le Patriarche de Moscou, Kirill 1er)