L'Eglise se préoccupe encore de l'immigration clandestine
« Les Migrations, pèlerinage de foi et d’espoir » : c’est le thème choisi par le Pape
pour la 99ème journée mondiale du migrant et du réfugié qui sera célébrée le 13 janvier
2013. Dans le message rendu public ce lundi, Benoît XVI, au-delà des précisions qu’il
apporte sur ce que doivent être les actions de l’Eglise envers les migrants, aborde
sans fard la question délicate de l’immigration clandestine et de son traitement par
les Etats.
Les explications de Xavier Sartre
Benoît XVI
est clair : la régulation des flux migratoires ne peut « se réduire à la fermeture
hermétique des frontières, au renforcement des sanctions contre les personnes en situation
irrégulière et à l’adoption de de mesures visant à décourager les nouvelles entrées
». Une référence précise aux politiques menées par différents pays européens confrontés
à un afflux d’immigration clandestine.
Considérer chaque cas individuel
Les
images de migrants, débarquant de navires de fortune, hagards et assoiffés, sont récurrentes
dans les pays limitrophes de la Méditerranée. C’est pour ne plus voir cela que le
Pape propose plusieurs pistes : la première est d’aider au développement des pays
de départ et lutter efficacement contre le trafic de personnes. Le Pape appelle de
ses vœux « une plus grande disponibilité à considérer les cas individuels qui requièrent
des interventions de protection humanitaire, au-delà de l’asile politique ».
Garantir
toujours le respect de la dignité
Benoît XVI prend soin de reconnaître
également que « chaque Etat a le droit de réguler les flux migratoires et de mettre
en œuvre des politiques dictées par les exigences générales du bien commun », mais
de préciser « toujours en garantissant le respect de la dignité de chaque personne
humaine ». C’est là une exigence de l’Evangile, une exigence que l’Eglise, dans chaque
pays, se doit de rappeler aux autorités.
Ecoutons Mgr Veglio, Président du
Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement