Le Synode sur la Nouvelle Evangélisation présente 58 propositions au Pape
Les propositions finales de la XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques
consacrée à "la Nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne"
ont été présentées ce samedi matin en salle du Synode puis soumises au vote des pères
synodaux. Ces 58 propositions, fruit de 3 semaines de travaux, reflètent les réflexions
menées en « cercles mineurs » par les 12 groupes linguistiques « dans un climat d’intense
communion épiscopale, à travers la prière, l’écoute réciproque et lors des échanges
spontanés ». Ce texte officiel en latin sera ensuite remis au Pape en vue de l’exhortation
apostolique post synodale. Pour la première fois, sur décision de Benoît XVI une version
provisoire et non officielle en anglais a été remise aux journalistes.
Le
compte rendu d’Hélène Destombes
Ce Synode
sur la Nouvelle évangélisation a mis en lumière le visage de l’Eglise universelle,
les propositions finales ont sont le reflet. Elles s’articulent autour de 4 grands
chapitres : nature de la Nouvelle Evangélisation, contexte du ministère de l’Eglise
aujourd’hui, Réponses pastorales et acteurs de la Nouvelles Evangélisation. Les propositions
mettent en avant la nécessité pour l’Eglise de redécouvrir sa dimension missionnaire
permanente et reconnaissent que le Concile Vatican II est un instrument vital pour
transmettre la foi dans un contexte de Nouvelle évangélisation.
L’accent est
mis sur le droit inaliénable de chaque personne à écouter et proclamer l’Evangile.
Une proclamation dans le respect absolu de tout être humain, sans aucune forme de
prosélytisme. Et alors qu’aujourd’hui les défis sont nombreux : globalisation, sécularisation,
indifférence ou persécutions le Synode rappelle que l’Evangile offre une vision de
la vie qui n’est pas imposée mais proposée : un message de paix, de beauté et de Vérité
qui peut aider les hommes à échapper à la solitude dans laquelle les sociétés post-modernes
les ont placés.
Concernant les droits de l’homme : le Synode réclame que la
dignité de tout être humain soit reconnue tant par le pouvoir législatif que dans
la vie quotidienne. La liberté religieuse fait également l’objet d’une proposition
: les pères synodaux rappellent tout d’abord qu’il s’agit d’un droit humain fondamental
qui inclue la liberté de conscience et ils suggèrent la mise en place d’une commission
composée de responsables de l’Eglise représentants les diverses régions du monde ou
confié au Conseil Pontifical Justice et paix, pour analyser les attaques à la liberté
religieuse et observer l’évolution de la liberté religieuse et de la liberté de conscience.
Comme acteurs indispensables de la nouvelle Evangélisation le rôle de la famille
a été souligné, des laïcs aussi : les jeunes, qui doivent faire l’objet d’une attention
particulière, les diacres et les catéchistes mais aussi les femmes invitées par les
pères synodaux à contribuer à la réflexion théologique. Le synode précise également
l’importance du dialogue œcuménique et interreligieux dans la Nouvelle Evangélisation.
Les chrétiens sont notamment appelés à intensifier leur relations avec les musulmans.
Parmi les réponses pastorales, le Synode propose une formation continue pour les prêtres
et évêques, soutient la mise en place d’un plan pastoral urbain et suggère que l’initiation
chrétienne soit considérée dans une perspective catéchuménale.