La justice rattrape Silvio Berlusconi et Mediaset : un an de prison ferme
L’ancien président du Conseil italien a été condamné vendredi à quatre ans de prison
ferme pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Une peine réduite à un an de prison
en fin de journée. Et une condamnation en première instance qui l’interdit également
d’exercer toute fonction publique pendant trois ans.
Les précisions d'Antonino
Galofaro :
Le Cavaliere
avait peut-être vu venir cette condamnation. Mercredi soir, il annonçait qu’il ne
se représenterait pas à la tête du gouvernement italien.
Deux jours plus tard,
il est condamné donc à quatre ans de prison ferme. Mais une loi d’amnistie promulguée
par un gouvernement de gauche en 2006 la réduit à un an. Et puis, Silvio Berlusconi,
et les autres condamnés - ils sont 10 au total à être poursuivis dans cette affaire
- doivent verser dix millions d’euros : une avance pour le fisc italien.
Et
sans doute aussi une assurance : on reproche à l’ancien président du Conseil d’avoir
gonflé artificiellement le prix des droits de diffusion de films, qu’il a acheté avec
ses sociétés écrans et qu’il a revendu à son entreprise, Mediaset. Cela lui a permis
de réduire les bénéfices en Italie de son empire médiatique. Le but : payer moins
d’impôts.
Il y a malgré tout peu de chances que Silvio Berlusconi se retrouve
dernière les barreaux. Ses avocats ont déjà annoncés qu’ils allaient faire appel.
Un appel qui suspendra automatiquement la condamnation.
(Photo : l'ancien président
du Conseil italien, Silvio Berlusconi, en juin 2012)