On est toujours sans nouvelles des trois prêtres assomptionnistes de nationalité congolaise
qui ont été enlevés la semaine dernière dans un couvent de la paroisse de Notre-Dame
des pauvres, dans le Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo.
Les pères Anselme Wasukundi, Jean-Pierre Ndulani et Edmond Kisughu étaient arrivés
depuis peu dans la région. Les ravisseurs n’ont toujours pas été identifiés. Les Pères
synodaux ont lancé mardi 23 octobre un appel en faveur de la libération des trois
prêtres congolais.
Mgr Nicolas Djomo Lola, évêque de Tshumbe et président de
la conférence épiscopale congolaise se dit « consterné » et réclame «une
libération immédiate et sans condition ». Pour beaucoup, déclare t-il, « l’Eglise
dérange ». « Elle est en train de défendre la sécurité et l’unité du pays et
les populations locales ». « Le peuple congolais veut rester uni, veut vivre en paix
et l’Eglise est là pour accompagner cette volonté, et il y a beaucoup de personnes
que cette position de l’Eglise dérange ». « L’Eglise devient alors leur victime alors
qu’elle ne cherche que le bien pour tous », ajoute l'évêque.
Ecoutez
Mgr Nicolas Djomo Lola, au micro d’Hélène Destombes. Il participe actuellement à la
XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à "la Nouvelle
évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne"
Des
propos recueillis par Hélène Destombes
(Photo : Un soldat du mouvement rebel
du M23 qui patrouille dans le Nord Kivu)