Synode : les contours des propositions finales se dessinent
La XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à "la Nouvelle
évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne" a commencé à tracer les
contours des propositions finales.
Jeudi matin, lors de la 17ème congrégation
générale, en présence de Benoît XVI, les pères synodaux ont présenté leur rapport,
fruit des travaux réalisés en cercles mineurs. Douze rapporteurs ont pris la parole,
chacun disposant de dix minutes précises, pour dresser un premier bilan de leurs échanges
par groupes linguistiques.
Ecoutez les précisions d’Hélène Destombes :
A
l’image des interventions qui ont rythmé ces deux semaines de travaux, les rapports
des cercles mineurs reflètent la diversité des problématiques rencontrées d’un continent
à l’autre. Plusieurs points font toutefois consensus.
Tout d’abord l’annonce
du Kerygme, ainsi que l’appel à la Sainteté, qui concerne tous les membres de l’Eglise.
La première évangélisation commence par soi même ont rappelés les pères synodaux,
d’où cette invitation à accorder une place particulière au sacrement de réconciliation
: lieu de guérison et de reconstruction sociale.
Autre traits communs aux
différents cercles : l’insistance sur le dialogue œcuménique et interreligieux, parties
constitutives de la nouvelle Evangélisation. L’accent a également été mis sur la place
des paroisses et l’accompagnement de certains acteurs : la famille, centre privilégié
de la nouvelle évangélisation, et les laïcs, dont le rôle indispensable a été mentionné
par l’ensemble des groupes.
La plupart ont d’ailleurs proposé qu’un ministère
stable pour les catéchistes soit établi. Les catéchistes qui, eux aussi, ont leur
mot à dire. L’un d’eux, du diocèse de Rome, a pris la parole vendredi matin à l’issue
des douze rapports. Il a invité les prêtres et évêques a être des guides forts, solides,
passionnés et accueillants, à trouver le courage d’être authentiques et de proposer
sans peur la vérité de la foi. Aujourd’hui de nombreux prêtres ont perdu tout charisme,
épaisseur et culture, selon lui.
Tommaso Spinelli insiste donc sur la nécessité
d’une formation des prêtres non seulement spirituelle mais aussi culturelle, et sur
l’attention qui doit être apportée à la liturgie, trop souvent banalisée et désacralisée.