2012-10-18 13:08:25

L'Uruguay vient de dépénaliser l'avortement


En Uruguay, le Sénat a approuvé mercredi la loi sur la dépénalisation de l’interruption volontaire de grossesse. L’Eglise uruguayenne a réagi en exprimant sa « profonde douleur » pour une loi qui « en pratique légalise l’avortement ».
Le Vicariat pour la Famille et la Vie de l’archidiocèse de Montevideo souligne dans un communiqué que « cette décision va à l’encontre du premier droit humain qui est le droit à la vie, et que cette décision est en contraste avec la Constitution », « qu’il s’agit d’une agression contre l’être humain innocent, et donc contre toute la société uruguayenne dans son ensemble, une offense à Dieu ».

Cette loi est une blessure infligée à la nation

« Nous étions orgueilleux, poursuit le communiqué des évêques, d’être l’un des premiers pays à avoir aboli la peine de morts, mais aujourd’hui nous vivons un jour de grande tristesse pour l’Uruguay, un pays qui s’est avéré un refuge pour de nombreuses personnes qui sont arrivées à la recherche de nouvelles opportunités, une société dans laquelle beaucoup ont trouvé des motifs pour continuer à vivre et qui aujourd’hui nie à d’autres uruguayens le droit de vivre. Cette loi approuvée par le Sénat est une blessure infligée à la nation, aux plus nobles traditions de notre terre ».

« L’Eglise, ajoute le communiqué, comprend le drame que vivent de nombreux couples et que vivent tout spécialement les femmes face à une grossesse non désirée, mais a toujours affirmé que cette situation exige des personnes qui y sont confrontées –les familles, la société civile et les autorités – à trouver des solutions qui respectent la vie ».

L'Uruguay est le troisième pays d'Amérique Latine à légaliser l'avortement

La loi, approuvée mercredi prévoit l’avortement jusqu’à la 12ème semaine et dans certains cas jusqu’à la 14ème semaine, dans le cadre d’une consultation avec une commission de médecins, de psychologues et d’assistants sociaux. L’avortement pourra par contre être directement autorisé en cas de graves risques pour la santé de la mère, dans les cas de viols et de malformations du fœtus. L’Uruguay, après Cuba en 1965 et la Guyane en 1995, est le troisième pays d’Amérique Latine à légaliser l’avortement.








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