La XIII° Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques consacrée à "la Nouvelle
évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne" est à mi-parcours. Depuis
son ouverture il y a dix jours, des centaines de pères synodaux, experts auditeurs
et délégués fraternels venus des cinq continents, se sont exprimés témoignant de leurs
expériences et proposant des pistes de réflexion. Ce mercredi après-midi, en présence
du Pape, le relateur général du Synode, le cardinal Donald William Wuerl, archevêque
de Washington, a présenté un rapport faisant la synthèse de ces discussions. Hélène
Destombes
Depuis l’ouverture
des travaux, les interventions dans la salle du synode se succèdent mais ne se ressemblent
pas, signe visible de la diversité des réalités vécues et des problématiques. Certains
participants ont confié leurs peurs face à un monde globalisé et sécularisé, leurs
préoccupations pour des pays, en particulier ceux du Proche et Moyen-Orient où les
chrétiens sont minoritaires. D’autres ont évoqué des signes d’espérance visibles notamment
au sein des paroisses, des petites communautés et des familles. Beaucoup ont mentionné
le rôle indispensable des laïcs et l’importance du dialogue œcuménique et interreligieux
dans la Nouvelle évangélisation. Tout cela figure dans la relation post disceptationem,
le rapport qui vient d’être présenté.
Des débuts de réponses
En
réaffirmant la nature de la Nouvelle évangélisation et en tenant compte du contexte
actuel du ministère de l’Eglise - sécularisation, indifférence à la religion, voire
dans certains pays violence et diminution de la liberté religieuse - le Synode propose
des réponses : - renforcer l’idée de la communion ecclésiale - favoriser une
conversion et une formation de la foi chez tous les baptisés - créer des moments
de rencontre avec le Christ en prenant appui sur la culture, domaine de la Nouvelle
évangélisation - développer « les œuvres de la justice sociale et de la Charité
» ( réponse pastorale qui « a reçu une mention considérable »).
Mais pour
ce faire, la Nouvelle évangélisation a besoin d’agents : - la famille, « indispensable
non seulement à la transmission de la foi, mais aussi à la formation de la personne
humaine » - les prêtres, « formés dans la reconnaissance du fait qu’ils consacreront
leur vie au service de l’Eglise en tant que prêtres célibataires » - les migrants
et les laïcs appelés à s’engager dans tous les domaines de la société.
Autant
de pistes qui vont nourrir les travaux des pères synodaux qui, dans les prochains
jours, doivent élaborer les propositions finales. (Hélène Destombes)
(Photo
: cardinal Wuerl, archevêque de Washington)