Mgr Guixot : "la religion a un rôle important à jouer dans le débat politique"
Le secrétaire du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux était présent
pour le forum mondial d’Istanbul, qui se déroulait en Turquie le week-end dernier.
Le thème de la réunion était « la justice et la construction d’un nouvel ordre global
». L’occasion pour Monseigneur Guixot d’évoquer le rôle de la religion dans le débat
national et politique et de souligner l’importance de la liberté religieuse.
«
La religion, un contributeur vital au dialogue national »
La paix et la
justice vont de paire. « Quand l’une est menacée, les deux vacillent. Quand la justice
est offensée, la paix est toujours en danger » a d’abord expliqué Mgr Guixot. Le secrétaire
du conseil pontifical pour le dialogue interreligieux le reconnait. Le rôle de la
religion dans nos sociétés modernes est souvent mal perçu, mal compris. La religion
est souvent critiquée et vue comme une source de problèmes et de conflits. Pourtant,
rappelle Mgr Guixot, selon Benoît XVI, la religion a un important rôle à jouer dans
le débat politique. Dans un discours prononcé lors de son voyage en 2010 en Grande-Bretagne,
le Pape avait expliqué que la religion pouvait « aider à purifier, à faire la lumière
sur l’application de la raison dans la découverte des principes moraux objectifs ».
En cela, « la religion n’est pas un problème, mais un contributeur vital au dialogue
national ».
« La liberté religieuse est celle dont découle toutes les
autres libertés »
La religion, ainsi, est un élément moteur du politique.
Elle est importante pour le débat, « non pas pour fournir des solutions politiques
concrètes, qui ne sont pas du ressort du religieux, mais pour rappeler à la société
les normes morales objectives qui constituent la base de la justice et d’une société
juste ». Mais la religion, pour ce faire, doit être libre. Mgr Guixot a évoqué la
nécessité de maintenir la liberté religieuse. Elle est au cœur du projet social et
nécessaire pour la justice sociale. « La liberté religieuse est celle dont découle
toutes les autres libertés ». Et de rappeler finalement ce que le concile Vatican
II avait affirmé : « L’être humain a le droit à la liberté religieuse ».