Le Fonds monétaire international a dévoilé ses prévisions hier, pour les années 2012
et 2013. Sans surprise, le fonds confirme la morosité de l’économie mondiale, avec
une croissance encore revue à la baisse, 3,3% en 2012, et 3,6% en 2013. La question
clé : savoir si l’économie mondiale traverse simplement une nouvelle zone de turbulence
ou si le ralentissement actuel peut perdurer.
Le FMI laisse entendre qu’il
faut adoucir les mesures de rigueur pour mieux lutter contre la crise de la dette,
en Europe, mais aussi la crise dans le monde. C’est ce qu’explique à Antonino Galofaro,
Francesco Saraceno, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économique.
Il
est très critique vis-à-vis du Fonds monétaire :
Reprise
très timide pour la zone euro en 2013
Tous les pays sont touchés, mais
l’Europe est clairement pointée du doigt. La crise de la zone euro reste la menace
la plus dangereuse. Un coup d’œil sur une carte permet de le comprendre très vite.
Le FMI prévoit une récession de 0,4% pour cette année dans la zone et une reprise
très timide en 2013, de l’ordre de 0,2%.
Dans la famille des pays dit développés,
les Etats-Unis sont encore ceux qui s’en sortent le mieux. Le pays devrait connaitre
une croissance de plus de 2% cette année. Mais le FMI prévient. Attention à un effort
d’assainissement budgétaire trop important, susceptible de compromettre la reprise.
Les
pays émergents, eux aussi, s’essoufflent
Pour trouver une éclaircie, il
faut finalement regarder du coté des pays émergents, l’Inde, le Brésil, ou encore
la Chine. Avec une bonne croissance, eux aussi pourtant s’essoufflent. Signe du temps
qui court, les prévisions sont revues à la baisse également pour le bon élève chinois.
Pour la première fois depuis le début du millénaire, cette année, sa croissance sera
inférieure à 8%.