Peu après 9h mardi matin, les pères synodaux ont repris leur travaux, pour une troisième
congrégation générale, lors de la deuxième journée du Synode. Ils étaient 255 pères
synodaux, dont 142 participaient pour la première fois.
Les pères synodaux
prient pour la Syrie
Temps forts de cette matinée, la méditation spirituelle
de Monseigneur Joseph Absi, archevêque titulaire des Grecs-Melkites en Syrie, avant
de débuter les travaux. Puis le secrétaire générale du Synode, Monseigneur Nikola
Eterovic, a annoncé que toute l'assemblée des pères synodaux s'engageait, à la demande
des évêques syriens, à prier pour la Syrie, où les violences font rage depuis près
d'un an et demi
Les débats ont déjà commencé lundi matin au Synode sur la nouvelle
évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, en présence de plus de 250
évêques venus du monde entier. Après la présentation du premier rapport dans la matinée,
les représentants des cinq continents ont exposé leur situation respective. La soirée
s’est terminée par une heure d’interventions libres qui ont permis à de nombreux participants
de s’exprimer.
« L’Eglise doit faire son examen de conscience »
Faut-il
retourner à la case départ ? Prendre pour modèle les premières communautés chrétiennes
? La question était sur bien des lèvres hier dans la salle du Synode. Pour le Rapporteur
général, la crise remonte aux années 70-80 : catéchèse insuffisante ou incomplète,
aberrations dans la pratique liturgique, ignorance religieuse. « 50 ans après l’ouverture
du Concile, l’Eglise doit faire son examen de conscience, surmonter le syndrome de
l’embarras avec audace et confiance » a lancé le cardinal Wuerl. Le Pape lui-même
n’a pas manqué de regretter la tiédeur de certains chrétiens.
Trouver un
nouveau dynamisme
La génération postconciliaire avait opté pour un christianisme
anonyme, déplorait lundi soir un père synodal. Il est temps de trouver un nouveau
dynamisme. Une tâche difficile, notamment pour les évêques européens, démoralisés
par les attaques dont les chrétiens font l’objet, en particulier de la part des médias,
dans un contexte culturel et social, critique, voire hostile à l’égard de la religion
catholique.
Les pays dits du Sud commencent à leur tour à être touchés dans
le sillage de la globalisation. Tandis que des évêques arabes et africains confrontés
aux injustices et à l’intolérance fondamentaliste racontent leurs souffrances en milieu
musulman. Dans ce sombre panorama, le succès remporté par les JMJ, les congrès eucharistiques
et tant de manifestations publiques de la foi prouve qu’on a peut-être sous-estimé
la ferveur et les attentes du peuple chrétien.