Gros plan : naissance du Concile Vatican II, deuxième partie
Le Concile œcuménique Vatican II s’ouvre le 11 octobre 1962. Et c’est sous une pluie
persistante que défilent, Place Saint-Pierre, les quelques 2500 pères conciliaires
venus du monde entier, en une procession solennelle et grandiose.
Le spectateur
lambda n’aurait pu soupçonner alors, devant cette image symbolique d’universalité
et de communion, que la préparation du Concile n’en avait rien été.
La Curie
romaine, chargée de cette préparation, et persuadée que ce type de concile aurait
porté atteinte à ses prérogatives, l’aurait pensé et conçu comme un concile bref,
qui aurait manifesté l’unité de l’Eglise autour du pape. Et rien de plus.
Cette
volonté de mainmise de la Curie se heurte à une autre tendance, qui espère un concile
d’ouverture, de dialogue et d’échange. C’est aussi ce qu’espère la majorité des pères
conciliaires, convergeant du monde entier vers la Ville éternelle.
La pression
de la Curie est forte : le Concile, en ce matin du 11 octobre 1962, semble joué d’avance.
Et pourtant, le 13 octobre 1962, le deuxième jour de la première session, survient
un véritable coup de théâtre.
Deuxième partie de notre parcours historique
du Concile avec Philippe Chenaux, professeur d’Histoire moderne et contemporaine à
l’université pontificale du Latran, interviewé par Manuella Affejee :