Dossier : "Les violences sur les femmes congolaises se banalisent"
Dimanche 30 septembre, lors de l’Angélus, le Pape a prié pour la paix dans l’est de
la République démocratique du Congo. Benoît XVI s'est dit "préoccupé", "affecté" même,
par le sort des réfugiés, des femmes et des enfants, "qui, à cause des affrontements
armés persistants, subissent des souffrances, des violences et de graves privations".
Le
père blanc, Bernard Ugeux, est en mission à Bukavu depuis 3 ans. Il a créé, il ya
un an, un groupe chrétien d’action et de réflexion pour proposer à ces femmes violées
et à ceux qui les entourent, leurs parents, leurs maris et à la société, une parole
d'Eglise claire et déterminée.
Depuis 1994 et l’exfiltration des auteurs du
génocide rwandais dans l’est de la République démocratique du Congo, des dizaines
de milliers de femmes se sont faites agressées sexuellement ; un chiffre officiel
qui ne représenterait que la moitié des viols commis, les femmes préférant parfois
se taire.
La parole au père Bernard Ugeux, interrogé par Marie Duhamel
:
(Photo : Muraza
Muroza a 22 ans. Elle porte dans ses bras son enfant âgé de 2 ans dans le centre de
transit de Nkamira où elle est arrive en juin dernier après avoir quitté son village,
Kironki dans la région de Masisi à l’est de la RDC. Elle affirme avoir été violée
plusieurs fois par des membres de l’armée régulière avant la crise en cours avec le
M 23.)