Israël condamne les graffitis antichrétiens du Mont Sion
L’ambassade d’Israël auprès du Saint-Siège a fermement condamné, ce mercredi, l’inscription
de slogans antichrétiens sur le portail du couvent franciscain du Mont Sion, à Jérusalem.
"Nous déplorons totalement cette attitude et la condamnons fermement", a déclaré l’ambassade.
Selon le communiqué de l’ambassade, "Israël est une démocratie qui garantit à tous
la liberté de religion et de culte. Cet acte ne représente pas l’Etat d’Israël et
ses valeurs".
Selon le site de la Custodie de Terre Sainte, un graffiti en
hébreu insultant Jésus a été inscrit mardi sur la porte d'entrée d'un monastère franciscain
du Mont Sion à Jérusalem, tout près du Cénacle. Le mode opératoire rappelle de précédents
incidents attribués à des extrémistes juifs. L’AFP précise que la police israélienne
a ouvert une enquête.
Dans un communiqué, les évêques catholiques de Terre
sainte ont fait part de leur profonde consternation face à de tels agissements « insoutenables
». Ils se disent inquiets quant à l'éducation donnée aux jeunes dans certaines écoles
où le mépris et l'intolérance sont enseignés. Ils appellent à un changement du système
éducatif sinon les mêmes causes produiront les mêmes effets.
Ce n'est pas
la première fois
En septembre, des extrémistes israéliens religieux présumés
avaient incendié et une porte du monastère catholique de Latroun en Israël et inscrit
des graffitis antichrétiens sur les murs, provoquant des protestations générales.
Mgr Fouad Twal, Patriarche latin de Jérusalem, nous avait fait part de son indignation,
au micro de Manuella Affejee :
Des ultras
de la colonisation israélienne mènent depuis des années une politique dite du « prix
à payer », consistant à se venger sur des villageois palestiniens, des lieux de culte
musulmans et chrétiens, des décisions gouvernementales qu'ils jugent hostiles à leurs
intérêts. Les auteurs de ces actes sont rarement appréhendés et traduits en justice.