Dans la ville égyptienne de Rafah, un magasin appartenant à un chrétien copte a été
mitraillé par des militants islamistes, vendredi dernier. Selon le Conseil national
des droits de l’homme, une instance créée par le président égyptien Mohamed Morsi,
des familles chrétiennes de la ville ont été contraintes de fuir après avoir reçu
des menaces de mort ; une information aussitôt démentie par le Premier ministre égyptien.
Quelques jours plus tôt, des tracts avaient circulé dans la ville exigeant,
sous peine de mort, le départ de la petite communauté copte locale. Mardi, les chrétiens
avaient été reçus par le gouverneur de la région qui leur avait promis de faciliter
leur départ vers la bourgade voisine d'El-Arich sans proposer d'assurer la sécurité
de ceux qui choisiraient de rester.
Dans le Sinaï, les chrétiens ne sentent
plus en sécurité
Selon le père Youssef Sobhi, le nombre de familles coptes
s'est considérablement réduit à Rafah. Une première vague de départs avait été constatée
après le pillage et l'incendie criminel qui avait ravagé l'église de la Sainte Famille
l'an dernier dans le Sinaï où des groupes islamistes lourdement armés multiplient
les attaques contre des commissariats et appellent à l'établissement d'un Etat islamique.
Un
an après le massacre de Maspero, la situation des Coptes d’Egypte reste très fragile.
Et les violences contre cette communauté se sont accrues depuis la diffusion de la
vidéo "Innocence of Muslims" (L'innocence des musulmans), produit par un chrétien
copte vivant aux Etats-Unis. (Sources AFP/SIPA)
(Photo : une femme copte
dans une église du Caire)