Scandales et crise de l'emploi : les évêques italiens préoccupés et indignés
Dans la matinée du 24 septembre, à Castel Gandolfo, Benoît XVI a reçu en audience
le cardinal Angelo Bagnasco, Archevêque de Gênes et président de la Conférence des
évêques italiens. Cette audience privée s’est déroulée quelques heures avant l’ouverture
de l’assemblée d’automne du Conseil permanent de la Conférence épiscopale. Le cardinal
Bagnasco tiendra le discours d’ouverture des travaux, généralement consacré à des
dossiers d’intérêt public.
A l’ordre du jour de cette assemblée : la formation
chrétienne des adultes, la préparation du Congrès ecclésial prévu en 2015 à Florence,
la création d’un Bureau national pour la pastorale des vocations, et des questions
liées aux « unions de fait », avec en toile de fond la crainte d’une légalisation
du mariage homosexuel.
Ces jours derniers, le président des évêques italiens
a sévèrement condamné le scandale financier qui ébranle l’exécutif de la région de
Rome. Le parquet enquête sur une dizaine de conseillers régionaux du parti Peuple
de la Liberté de Silvio Berlusconi soupçonnés de malversations financières. Une honte,
selon le cardinal Bagnasco qui a réclame une plus grande fermeté contre le gaspillage
de l’argent public et la corruption, alors que le pays est gravement touché par la
récession qui engendre un profond malaise social.
La crise économique et son
impact sur l’emploi, notamment des jeunes, et sur le budget des familles, sera bien
présente dans l’esprit des évêques qui ne cachent plus leur indignation face au comportement
d’une classe politique discréditée et indifférente aux souffrances de la population.
Le cardinal Bagnasco a récemment appelé de ses vœux une réforme en profondeur de l’Etat
et de la politique en Italie