Le "modèle libanais" : fragile, il doit être protégé
Le Liban, et avec lui tout le Moyen-Orient, accueille en ce moment même le Pape Benoît
XVI, pour son 24e voyage apostolique. Le Pape, après avoir été accueilli par les
autorités politiques, civiles et religieuses libanaises, a prononcé son premier discours,
se disant heureux de venir à la rencontre du peuple libanais, et mesurant l'importance
de sa visite, compte tenu d'un contexte moyen-oriental tourmenté.
Reprenant
une idée souvent développée par Jean-Paul II, Benoît XVI a affirmé que le Liban était
un message, un exemple pour l’ensemble du Moyen-Orient, une région qui est le centre
de la rencontre des trois religions issues d’Abraham. Cependant, cet équilibre confessionnel
libanais, présenté partout comme un exemple, reste fragile, et menace de se rompre
quand il est soumis à des pressions trop souvent partisanes voire intéressées. Il
importe donc de travailler sans relâche à la préservation de ce modèle. C'est ce que
nous explique Ziad Baroud, fondateur du mouvement pour un renouveau démocratique au
Liban ; il fut ministre de l’Intérieur des gouvernements de Fouad Siniora et de Saad
Hariri Ziad Baroud était
interrogé par Marie Duhamel.
(Photo : Benoît XVI et le Président libanais,
Michel Sleiman, lors de la cérémonie d'accueil à l'aéroport de Beyrouth)