Force neutre en RDC, encore un sommet pour rien ?

Les dirigeants des Grands Lacs se sont réunis pour un nouveau sommet à Kampala, la capitale ougandaise ; c’est le troisième sommet en deux mois. Objectif : tenter d’apaiser les violences dans l’est de la République démocratique du Congo. L’idée est de mettre en place une « force neutre » qui devrait être déployée à la frontière entre la RDC et le Rwanda. C'est en marge de la réunion de l'Union africaine, le 15 juillet dernier, que la décision d'envoyer des militaires avait été prise. Le mouvement du 23 mars (M23) - une des principales cibles - se dit favorable à l’envoi d’une telle force à condition que celle-ci soit effectivement une « force neutre » et non pas « une force combattante ».

Echec annoncé ?

Mais pour Francis Soler, rédacteur en chef de la lettre de l’Océan Indien, cette initiative a peu de chance d’aboutir. Moins d’un tiers des dirigeants invités se sont présentés. Le grand absent, c’est le président rwandais Paul Kagamé dont le pays est accusé par la RDC et l’ONU de soutenir la rébellion du M23. Incapable de définir la structure et les modalités opérationnelles d’une telle force neutre internationale, le précédent sommet, au mois d’août avait accouché d’une souris. L’échec risque de se répéter.

Francis Soler interrogé par Olivier Tosseri