L’état de santé du cardinal Carlo Maria Martini, figure emblématique de l’Eglise catholique,
s’était « particulièrement aggravé » ces dernières heures. C’est ce qu’avait confié
jeudi soir son successeur à la tête de l’archidiocèse de Milan, le cardinal Angelo
Scola. « Le Cardinal Carlo Martini se trouve dans une phase terminale de sa maladie.
Il n’y aura pas d’acharnement thérapeutique. » C’est ce que précisait par ailleurs
ce vendredi matin le professeur Gianni Pezzoli, directeur du département de Neurologie
du Centre Parkinson des Instituts cliniques de Milan, qui s’occupait du Cardinal Martini.
Un
parcours hors du commun
Né à Turin le 15 février 1927, Carlo Maria Martini
est entré chez les jésuites à l’âge de 17 ans, et a été ordonné prêtre le 13 juillet
1952. Exégète de formation, Paul VI l’a nommé, en 1969, recteur de l’Institut biblique,
où il est resté jusqu’en 1978, puis de l’Université pontificale Grégorienne. Fin 1979,
Jean Paul II l’a nommé archevêque de Milan, le plus grand diocèse d’Europe. Créé cardinal
en 1983, il a présidé le Conseil des Conférences épiscopales européennes de 1986 à
1993.
Un homme d'ouverture et de dialogue avec le monde
Incarnant
une Eglise d’ouverture et de dialogue avec le monde, le cardinal Martini était allé
vivre à Jérusalem dès sa retraite, prise en juillet 2002. Cette année-là, il a annoncé
qu’il était atteint de la maladie de parkinson. Il est revenu en Italie en 2008, se
retirant dans une maison d’études des jésuites, à Gallarate, au Nord-Ouest de Milan.
Cette ouverture, cette sagesse, le Père Federico Lombardi, Directeur de la
Salle de presse du Saint-Siège, et lui-même jésuite, en témoigne au micro de Manuella
Affejee