2012-08-30 12:51:37

Que s'est-il vraiment passé à Damas?


Nous évoquions hier deux attentats qui se sont déroulés les 27 et 28 août à Damas. Certaines informations confuses et contradictoires parlaient d’attaques clairement dirigées contre les chrétiens. Nous avons pu joindre un jésuite de Damas, le père Narwas Amoud, qui revient sur ces évènements. RealAudioMP3

« Cela s’est passé sur deux jours », nous explique le père Narwas. Une voiture piégée a explosé le lundi 27 août, dans le quartier de Jaramana, un faubourg de Damas, tuant 5 personnes, dont une petite fille. Le lendemain, le mardi 28 août, jour des obsèques de deux victimes de l’attentat, une autre voiture a explosé, lors du passage du cortège de fidèles. L’on dénombre une vingtaine de victimes.

Selon le père Narwas, cet attentat du 28 août ne visait pas spécifiquement les chrétiens ; « mais plutôt la communauté druze ». Les deux victimes, dont on célébrait les funérailles, étaient druzes, « un distributeur de produits alimentaires, et un chauffeur ». Les explosifs auraient été posés sur leurs voitures.

L’œuvre de groupes salafistes ?

Certaines sources pointaient du doigt des groupes salafistes, infiltrés en Syrie ; ces bandes armées chercheraient, toujours selon ces mêmes sources, à semer le chaos, et à « détruire la Syrie ».

Interrogé à ce sujet, le père Narwas avoue que « tous les scénarios sont possibles », Pour lui, ces attaques peuvent être reliées aux multiples attentats qui jalonnent l’histoire de la région (Irak, Egypte, Liban, etc).

« Une vie presque normale »

Le père Narwas revenait de Homs, où les locaux de l’association qu’il préside accueille des réfugiés syriens venus de villages voisins. « Il y avait des combats tout autour de nous, mais sur la route de Damas, on circulait bien », malgré la présence de nombreux barrages de l’armée régulière. A Damas, le jésuite raconte entendre des tirs, explosions et autres rumeurs de combats. Mais le centre-ville, où il se trouve semble, pour l’heure, relativement épargné. « Il y a toujours du trafic, des voitures. On peut trouver une vie ‘presque normale’…. ‘Presque’, parce que les gens sont inquiets ».








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