Gros plan : L'Eglise est-elle victime d'un journalisme mal intentionné?
Au printemps dernier, France Télévisions diffusait un documentaire au titre provocateur
: « La guerre perdue du Vatican », du français Patrick Benquet. Après un an et demi
d’enquête sur la réception du Concile Vatican II, le réalisateur conclut que le Concile
et toutes les espérances qu’il a suscitées ont abouti à un lamentable échec ; le renouveau
aurait dégénéré en « guerre fratricide » entre « progressistes » et « conservateurs
», et ces derniers seraient sur le point d’en sortir vainqueurs. Et de brosser le
portrait d’une Eglise engoncée dans son immobilisme, incapable de se réformer, réactionnaire,
percluse de scandales et de faiblesses…. Bref, une Eglise au bord de l’abime. Les
attaques contre l’Eglise, le Pape ou le Vatican sont fréquentes, les raccourcis, les
caricatures, les simplifications réductrices portent atteinte sévèrement à l’image
de l’Eglise. Faut-il y voir une réelle volonté de nuire ? Ou simplement le signe d’une
méconnaissance de l’Eglise, de son histoire et de son fonctionnement ? Comment l’Eglise
peut-elle, d’ailleurs, répondre de manière juste à tout cela ? Autant de question
que Manuella Affejee a posées à l’abbé Pierre-Hervé Grosjean, pretre du diocèse de
Versailles responsable des questions politiques, de bioéthique et d'éthique sociale