La communauté internationale doit aider le Nigéria à sortir du tourbillon de la violence

Nouvelles violences au Nigéria. Un groupe d’hommes armés a attaqué une église catholique, une école et un commissariat de police dans le Nord-est du pays, sans faire de victimes. Les agresseurs ont été mis en fuite par les forces de sécurité. L’action est attribuée à la secte islamiste Boko Haram.

Depuis la cité balnéaire italienne de Rimini où il participe au Meeting pour l’Amitié entre les Peuples, l’archevêque de Jos, Mgr Ignatius Kaigama, président de la Conférence épiscopale du Nigéria, a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle aide ce pays à sortir de ce tourbillon de violence. Mgr Kaigama affirme que les fondamentalistes veulent islamiser le Nigéria et remplacer la constitution par la Charia, la loi coranique. Les gens – dit-il – sont terrorisés par un tel déchainement de violence. La nation et l’Eglise sont ébranlées.

Les chrétiens nigérians luttent pour leur survie

Dans une interview à Radio Vatican, l’archevêque de Jos explique que les facteurs politiques et religieux sont imbriqués. Les problèmes sociaux et économiques agissent comme un catalyseur. Il relève que les musulmans, dans le monde, font de tout pour promouvoir et protéger leur religion, tandis que les chrétiens, en Afrique comme en Occident, ont une attitude indolente, passive. Les nations autrefois chrétiennes renient leurs racines alors que la foi musulmane se propage, en Europe comme en Afrique. Mgr Kaigama affirme que dans son village d’origine il n’y avait pas de mosquée. Et maintenant il y en a une.

L’archevêque de Jos tient cependant à préciser qu’il n’y a pas à proprement parler de guerre entre chrétiens et musulmans au Nigéria. En revanche, il est vrai que les membres de Boko Haram ont juré de tuer les chrétiens en tant qu’infidèles. Et le gouvernement semble impuissant, ce qui suscite un sentiment d’angoisse dans la population. Le président de la Conférence épiscopale nigériane redoute une guerre civile qui ne manquerait pas d’avoir des répercussions sur les pays voisins.