Les évêques d'Afrique du Sud consternés par le massacre de la mine de Marikana
Les évêques sud-africains prient avec les familles qui ont perdu des proches dans
les affrontements meurtriers sur le site minier de Marikana, dans le nord du pays.
Ils se disent choqués par cette escalade de violence. Ils demandent une enquête. Toute
perte en vies humaines est une tragédie - soulignent-ils.
Les mineurs étaient
armés
Jeudi, les policiers ont tiré sur une foule de mineurs grévistes
faisant de nombreux morts et blessés. Ils affirment avoir agi en état de légitime
défense. Selon eux, les grévistes brandissaient des armes dangereuses. Il s’agit de
l'intervention policière la plus meurtrière depuis la chute de l'apartheid en 1994.
Tout
un pays horrifié
Signe de la gravité de la situation, le président Jacob
Zuma a quitté précipitamment un sommet régional au Mozambique pour se rendre sur les
lieux du drame. Dans une nation où le souvenir des luttes sanglantes contre le régime
raciste est omniprésent, la vision de policiers tirant sur des grévistes, eux-mêmes
armés, a ravivé des plaies encore vives – souligne l’AFP. Cette violence insensée
est le signe d'une grande tension sociale en Afrique du Sud où les inégalités économiques
demeurent considérables. La plupart des mineurs – souligne encore l’AFP - vivent dans
des baraquements insalubres accolés à la mine, sans eau courante.