Plus d’un an après avoir fait leur révolution, les Tunisiens sont à nouveau dans la
rue comme ce jeudi à Sidi Bouzid, la ville où débuta la protestation qui emporta le
régime de Ben Ali. L’opposition avait organisé un rassemblement qui a été dispersé
par la police qui n’a pas hésité à tirer des balles en caoutchouc sur la foule. Les
manifestants réclamaient la démission du gouvernement, critiqué pour ses dérives autoritaires
et islamistes. Mais les revendications exprimées étaient aussi sociales. Les tensions
sociales traversent le pays et sont exacerbées par une attente peut-être trop forte
après le départ de Ben Ali. C’est en tout cas l’opinion Kader Abderrahim, chercheur
à l’Iris Propos recueillis
par Nadège Decremps