La Bosnie-Herzégovine n'a pas encore surmonté ses divisions
Le président du conseil exécutif international de la Fondation pontificale Aide à
l’Eglise en Détresse vient de rentrer d’un voyage en Bosnie Herzégovine. Il a eu l’occasion
de visiter tous les diocèses catholiques et de rencontrer de nombreux représentants
de l’Eglise locale. Selon lui, les différentes communautés qui vivent sur ce territoire
balkanique doivent s’unir si elles veulent obtenir la paix. Or, c’est le contraire
qui se produit puisqu’on s’efforce de séparer les groupes ethniques pour apaiser les
tensions. La plupart des villages qui étaient habités dans le passé par des catholiques
croates sont aujourd’hui désertés et laissés à l’abandon. Malgré les promesses internationales,
de nombreux catholiques n’ont toujours pas pu rentrer chez eux. Ils étaient plus de
800 000 avant la guerre ; ils ne sont plus que 460 000, soit 10% de la population,
contre 40% de musulmans et 30% d’orthodoxes serbes. Le dirigeant d’AED soupçonne les
politiques nationaux et internationaux de vouloir créer de nouvelles séparations pour
éviter que ne surgissent d’autres problèmes. Une bien mauvaise stratégie. Pour lui,
il faudrait au contraire trouver des chemins de réconciliation. Quoique minoritaire,
l’Eglise catholique est très engagée sur le terrain social. Elle œuvre en particulier
auprès des jeunes pour favoriser les rencontres entre membres d’ethnies différentes,
au travers du sport, par exemple. L’Église est également très investie aux côtés des
personnes âgées et des plus pauvres sans aucune distinction confessionnelle. Mais
17 ans après la fin de la guerre, de nombreux édifices religieux, monastères et églises
n’ont toujours pas été réparés. L’Église de Bosnie Herzégovine a besoin d’aide. AED
compte bien répondre à son appel. (source AED-Italie)