Attentats en Irak : des tensions politiques internes en cause?
111 morts et 235 blessés : voici le dernier bilan des quelques 27 attaques qui ont
ensanglanté l’Irak ce lundi 23 juillet, la journée la plus sanglante qu’ait connu
le pays depuis plus de deux ans. Parmi les dix-huit villes touchées : Bagdad, la capitale,
et Kirkouk à la lisière de la région autonome du Kurdistan. Ces récentes attaques
ont, certes, frappé les esprits, de par leur ampleur et le nombre de victimes qu’elles
ont causées ; mais selon nos contacts sur place, cette réalité, faite de violences,
est bel et bien quotidienne, et la peur s’avère constante chez la population. Ces
attentats n’en sont qu’une preuve plus visible.
Ce nouveau regain de violence
intervient dans un contexte extrêmement délicat, marqué par le début du Ramadan, et
surtout, par la crise syrienne, dont les Irakiens redoutent la propagation sur leurs
propres terres.
Nous avons pu joindre par téléphone un frère dominicain à Bagdad.
Pour lui, ces attentats ne s’expliquent qu’à la lumière des tensions politiques internes
à l’Irak. On l’écoute.
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Les Irakiens sont sous le choc : leur pays a été la cible depuis
dimanche soir d’une vingtaine d’attaques qui ont fait selon un bilan provisoire ce
mardi matin 111 morts, et plus de 235 blessés. Lundi fut la journée la plus sanglante
qu'ait connu l’Irak depuis plus de deux ans. Parmi les dix-huit villes touchées :
Bagdad, la capitale, et Kirkouk à la lisière de la région autonome du Kurdistan. Aucune
revendication pour l’heure n’a été faite mais ces violences interviennent au lendemain
de la diffusion d'un message d’Al-Qaïda annonçant son intention d'accroître son combat
en pleine période de ramadan. Pour Myriam Benraad, chercheur à Sciences-Po Paris et
au CERI, cela ne fait aucun doute : la mouvance islamiste est derrière cette vague
d’attentats Propos
recueillis par Xavier Sartre