En juillet 2011, Israël connaissait un mouvement de contestation sociale d’une ampleur
sans précédent. Des milliers d’Israéliens avaient recouvert de leurs tentes les places
emblématiques de Tel-Aviv, Jérusalem ou encore Haïfa, se faisant ainsi les émules
des « Indignados » de la Puerta del Sol à Madrid : le « mouvement des tentes » israélien
était né, et son slogan, «le peuple demande plus de justice sociale» résonnait
dans tout le pays. Un an après, le mouvement peine à se réveiller. Ils n’étaient
que 8 000 manifestants à Tel-Aviv samedi dernier, à tenter de raviver la flamme contestataire,
un chiffre bien en deçà de ce qu’espéraient les organisateurs. Comment expliquer l’essoufflement
d’un mouvement qui semblait si prometteur ? Eléments de réponse avec Denis Charbit
professeur de sciences politiques à l’Université ouverte de Tel-Aviv. Il est interrogé
par Manuella Affejee.