République tchèque : les évêques saluent l’adoption de la loi sur la restitution des
biens ecclésiastiques
En République tchèque, les évêques ont exprimé leur satisfaction après l’adoption
par la chambre des députés de la loi sur la restitution des biens ecclésiastiques.
Il s’agit d’une décision historique : elle intervient après plus de 20 ans de débats
au parlement. Le parlement tchèque a voté, en fin de semaine dernière, une loi
sur la compensation des biens des Eglises saisis par le régime communiste dans l'ex-Tchécoslovaquie
entre 1948 et 1989, soit 2 500 bâtiments et 200 000 hectares de terrains. Elle concerne
les Eglises catholique, protestante et orthodoxe, ainsi que la communauté juive. Le
texte prévoit la restitution en nature de 56% des biens confisqués pour une valeur
de près 3 milliards d'euros. Pour le reste, l'Etat s'est engagé à verser à 17 Eglises
légalement reconnues une compensation financière de plus de 2 milliards d'euros, échelonnée
sur trente ans et revalorisée en tenant compte de l'inflation. Si cette loi est
définitivement adoptée, elle fournira une base solide pour le travail des Eglises
et des communautés religieuses dans le pays, souligne la Conférence des évêques tchèques
qui salue ce vote du parlement. Les évêques restent toutefois prudents et précisent
que pour entrer en vigueur, le projet de loi doit encore être approuvé par le sénat.
La restitution des biens ecclésiastiques est en discussion dans le pays depuis la
« Révolution de velours » de 1989. Ce dossier avait été évoqué lors de la visite au
Vatican, le 25 mai dernier, du Premier ministre de la République tchèque Petr Necas
qui avait rencontré le Pape ainsi que le Cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat
du Saint-Siège, et Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les relations avec les
Etats.