Bilans financiers du Saint-Siège et du Vatican : entre rouge et vert

Le conseil cardinalice pour l’étude des problèmes organisationnels et économiques du Saint-Siège, présidé par le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, s’est tenu mardi et mercredi. Composé de quinze cardinaux, ce conseil a rendu public les bilans financiers du Saint-Siège et de l’Etat de la Cité du Vatican. Xavier Sartre

Une fois encore les comptes du Saint-Siège sont dans le rouge. Le bilan consolidé pour l’année 2011 affiche un déficit de près de 15 millions d’euros. Principales causes de ce trou, les dépenses affectées pour payer les 2832 employés, ainsi que les dépenses liées aux moyens de communication sociale, autrement dit, Radio Vatican, le centre télévisuel du Vatican et l’Osservatore Romano pour ne citer que les principaux. Les turbulences des marchés financiers mondiaux n’ont rien arrangé et ont empêché l’administration d’atteindre ses objectifs initiaux.

En revanche, le Gouvernorat, qui gère l’Etat de la Cité du Vatican, et qui emploie 1887 personnes, peut être satisfait avec un excédent pour 2011 s’élevant à près de 22 millions d’euros. Il peut remercier les Musées du Vatican dont les recettes ont dépassé les 91 millions d’euros, en forte augmentation par rapport à l’année précédente (84 millions d’euros).

Le denier de Saint-Pierre, soit l’ensemble des dons des fidèles au Pape, ainsi que les contributions des diocèses du monde entier pour le service de la Curie romaine, sans oublier l’apport des instituts de vie consacrée, des sociétés de vie apostolique et les fondations, ont augmenté en tout de 7,54 %. Le IOR, l’Institut pour les Œuvres de Religion, a lui offert 49 millions d’euros au pape pour soutenir son ministère public.
Les cardinaux n’ont pas manqué de saluer l’apport généreux des fidèles et des institutions ecclésiastiques, d’autant plus méritoire en ces temps de crise. Ils ont aussi réaffirmé leur objectif de réduction des dépenses sans sacrifier des postes de travail. Un aspect essentiel à leurs yeux.