Dossier : En Argentine, le douloureux travail de mémoire
L’épiscopat argentin a reconnu récemment qu’il savait bien que la dictature assassinait
des détenus disparus, et cela depuis 1978. Cette reconnaissance est le dernier épisode
en date du travail de mémoire que les Argentins dans leur ensemble mènent depuis des
années. Entre construction de mémoriaux, procès d’anciens responsables des juntes
qui se sont succédées entre 1976 et 1983 à la tête du pays, ou de tortionnaires, c’est
tout le pays qui redécouvre ces heures tragiques. Durant cette période sombre de l’histoire,
30 000 personnes ont disparus. Ce travail mémoriel a même subi une accélération
lors des dix dernières années sous la houlette du président Nestor Kirchner, très
en pointe sur ce sujet. Maeva Morin a rédigé un mémoire sur ce sujet pour l’université
Paris IV Sorbonne. Elle revient sur cette mémoire difficile à assumer Propos recueillis
par Xavier Sartre