Paraguay : une destitution latino-américaine, sur fond d'injustices sociales
Au Paraguay, le président Fernando Lugo, élu en 2008, a accepté de quitter le pouvoir.
L’ancien « évêque des pauvres » a été officiellement démis de ses fonctions à l'issue
d'un procès politique en destitution mené devant le Sénat. Il est sanctionné pour
sa mauvaise gestion des affrontements du 15 juin entre la police et un groupe de paysans
qui avaient occupé des terres. 17 personnes ont été tuées.Un coup de force dénoncé
par de nombreux pays de la région. Le nouveau président libéral Federico Franco, 46
ans, a immédiatement prêté serment au Parlement. Comment expliquer cette destitution
? L’explication de Sébastien Santander professeur spécialisé de l’Amérique latine
à l’Université de Liège. Il est interrogé par Olivier Bonnel
Les évêques
ont lancé un appel aux représentants de l’Etat et à la population tout entière : il
faut sauvegarder la paix et éviter toute effusion de sang. Les évêques pointent du
doigt la distribution inéquitable des richesses dans le pays, ils demandent à l’Etat
de garantir la justice et les biens matériels indispensables pour une vie digne, ils
appellent de leurs vœux une réforme agraire, pour que les paysans puissent avoir des
terres à cultiver, mais ils déplorent tout recours à la violence. Le texte qui préconise
la « prudence politique », insiste sur l’importance du respect de l’Etat de droit
et de la constitution. Les évêques demandent à toutes les composantes de la nation,
partis, syndicats, organisations sociales de garder le calme. Ils s’adressent également
aux médias pour les inviter à informer de manière honnête, équilibrée et responsable.
Les communautés ecclésiales sont, elles, appelées à prier pour la paix et la justice.