Trouver une solution à la crise dans le nord du Mali, c’est l’objectif des négociations
entre le groupe islamiste armé Ansar Dine, qui contrôle, avec d'autres, le nord du
territoire, et le président burkinabé Blaise Compaoré, le médiateur de la Cédéao,
la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Elles ont lieu actuellement
à Ouagadougou. Ansar Dine a réitéré mercredi sa principale revendication : l'application
de la charia au Mali, et si le groupe islamiste armé se dit prêt à faire des concessions,
notamment rompre les liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), les tractations
ont peu de chances d’aboutir. C’est l’analyse d’Yvan Guichaouha, enseignant chercheur
à l’université d’East India et spécialiste du Mali. Selon lui, la position de Blaise
Compaoré, est loin d’être neutre. Des propos recueillis par Justine Vassogne