Violences au Nigeria : l’Eglise interpelle le gouvernement
Les députés nigérians ont décidé, ce mardi, d'inviter le président Goodluck Jonathan
à venir les informer, lors d’une séance à huis clos, de la situation sécuritaire dans
le pays. Deux jours après les attentats revendiqués par Boko Haram, qui ont visé trois
églises dans l'Etat de Kaduna au nord du pays, la CAN, l’association qui rassemble
les principales confessions chrétiennes nigérianes a affirmé que le groupe islamiste
avait déclaré la guerre aux chrétiens. Interrogé suite à ces déclarations Mgr Ignatius
Ayau Kaigama, Archevêque de Jos et Président de la Conférence épiscopale du Nigeria
a déclaré « Il est correct d’affirmer que Boko Haram est opposée aux chrétiens et
à la religion chrétienne mais il faut être attentif à ne pas confondre cette secte
avec l’ensemble de la population musulmane du Nigeria, avec laquelle nous cherchons
à conserver de bons rapports ». Face à la violence, Mgr Kaigama invite les nigérians
à garder leur sang froid et appelle les forces de sécurité à identifier « ceux qui
financent et inspirent cette campagne de violence ». Le couvre-feu est toujours en
vigueur dans l’état de Kaduna. La situation est difficile mais plutôt calme pour l’instant.
Écoutez le père Pascal, vicaire d’une paroisse d’Abuja, la capitale nigériane. Il
est interrogé et doublé par Olivier Bonnel en raison de la mauvaise qualité sonore.