L’icône de la démocratie birmane Aung San Suu Kyi a reçu, ce 16 juin 2012, son prix
Nobel de la paix qui lui avait été décerné il y a près de 21 ans, lors d’une cérémonie
chargée d’émotion. Dans un discours prononcé à l’hôtel de ville d’Oslo, l’opposante
birmane s’est engagée à poursuivre son combat pour la démocratie, faisant part d’un
optimisme prudent, pas d’une foi aveugle. Elle a demandé la libération des prisonniers
politiques dans son pays et déclaré qu’elle et son parti étaient prêts et désireux
de jouer tout rôle dans le processus de réconciliation nationale. Un prisonnier d’opinion
est un de trop – a-t-elle lancé. Le président du comité Nobel a déclaré qu’il espérait
que le dissident chinois emprisonné Liu Xiaobo, lauréat en 2010, puisse venir un jour
à son tour à Oslo. Cette journée est un symbole fort pour la Dame de Rangoun qui
a enfin pu sortir librement de son pays, pour la première fois depuis 24 ans, après
des années d’assignation à résidence. Olivier Tosseri