2012-06-15 18:22:29

Présidentielle en Egypte : retour à la case départ ?


Un parfum de retour en arrière flotte sur l’Egypte. Quelques heures avant le second tour des élections présidentielles, la Haute Cour constitutionnelle du pays a jugé illégale l’assemblée parlementaire égyptienne, fruit des législatives largement remportées par les islamistes. Un véritable coup de force piloté par l’armée qui tient toujours officiellement les rênes du pouvoir. Islamistes et révolutionnaires dénoncent un « coup d’état juridique ». Comment analyser cette manœuvre des militaires ? L’éclairage de Tewfik Aclimandos, spécialiste de la vie politique égyptienne au Collège de France. Il est interrogé par Olivier Bonnel RealAudioMP3

Le père Rafic Greiche, chargé de la communication au sein de l’épiscopat catholique égyptien, constate pour sa part un sentiment de soulagement dans une partie de la population. Celle-ci est aujourd’hui divisée en deux camps opposés : les libéraux soutiennent la décision de la Cour constitutionnelle, tandis que les islamistes, au contraire, se sont dits prêts à occuper la place Tahrir, si des fraudes sont constatées. Interrogé par l’agence Fides, le père Greiche explique que de graves erreurs ont été commises depuis la chute d’Hosni Moubarak. Aujourd’hui, on assiste à une confrontation entre militaires et islamistes.
Conformément à la loi électorale, les deux candidats du second tour des 16 et 17 juin sont astreints au silence depuis ce vendredi midi. Pour inciter les quelque 50 millions d'électeurs potentiels à se rendre aux urnes, les autorités ont décrété samedi et dimanche jours fériés. Et le ministère de l'Intérieur a annoncé un plan de sécurité draconien pour prévenir d'éventuels troubles.







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