Dossier : Restés, ou partis et revenus, les burundais doivent s'entendre
Plus de dix ans après la fin officielle de la guerre civile au Burundi, beaucoup reste
à faire pour en effacer les traces, pour améliorer notamment la cohabitation entre
les burundais restés au pays et ceux qui en sont partis avant d’y revenir à la fin
du conflit. En 2002, 500 000 personnes, réfugiées en Tanzanie, sont ainsi rentrées
au Burundi bien qu’elles y aient tout perdu : travail, terrain et maison. Pas facile
pour eux de se réinsérer et pour ceux qui sont restés de leur faire de la place, notamment
en raison de la pénurie alimentaire. C’est d’ailleurs sur cela qu’a misé le JRS pour
accélérer la pacification des rapports entre déplacés et autochtones. Le Service Jésuite
pour les Réfugiés vient d’ouvrir une ferme école dans le diocèse de Rutana. Elle s’adresse
uniquement aux femmes et aux jeunes filles. Danilo Giannese nous explique pourquoi.
Il est le porte parole des JRS pour les grands lacs. Un dossier de Marie Duhamel