Quatre milliards de dollars : c’est la somme qui manque à l’appel au Sud-Soudan. Dans
une lettre adressée en mai au gouvernement, le président sud-soudanais Salva Kiir,
chiffre en effet à quatre milliards de dollars les sommes d’argent public détourné
ou volé par des responsables politiques, signe d’une corruption d’ampleur et qui ne
date pas d’hier. Aujourd’hui, l’Etat veut que cet argent revienne. Mais si la
lutte contre la corruption est une des priorités du président, c’est surtout parce
que la situation économique du pays est au plus bas comme nous l’explique Christian
Delmet, chercheur retraité du CNRS, qui a passé de nombreuses années au Soudan Propos recueillis
par Charlie Vandekerkhove