Plus d’un an après la catastrophe nucléaire de Fukushima, les conséquences sur l’environnement
japonais et extraterritorial n’ont pas fini d’être réévaluées. La semaine dernière,
des thons rouges contaminés au césium ont ainsi été péchés au large de la Californie.
Les experts pensent que ces poissons ont transportés des éléments radioactifs du Japon
vers les côtes pacifiques américaines. Au Japon, la contamination des aliments
inquiète et il n’est pas rare de voir des gens faire leurs courses avec un dosimètre,
un instrument qui permet de mesurer la radioactivité des produits qu’ils achètent.
Parallèlement, la zone qui demeure interdite autour de la centrale de Fukushima a
été réduite de 20 à 10 kilomètres, si bien que de nombreux Japonais ont réintégré
leurs maisons situées à peu de distance des réacteurs nucléaires, même si pour l’instant
on leur interdit d’y dormir. Entre inquiétudes légitimes et risque de paranoïa, connaitra-t-on
un jour toutes les conséquences de cette catastrophe sur l’environnement ? Bernard
Laponche est expert en questions énergétiques et nucléaires, membre de l’association
Global Chance, spécialisée dans l’environnement