Syrie : le cardinal Turkson opposé à une intervention militaire
Le Conseil Pontifical Justice et Paix a organisé un séminaire international de deux
jours, mardi et mercredi à Rome. Une quarantaine de participants, laïcs ou religieux,
ont pris la parole pour témoigner de leur expérience dans la construction d’une culture
de paix. A cette occasion, le cardinal Peter Turkson, président du Conseil pontifical
Justice et Paix, est revenu sur la préoccupation du Saint-Siège à propos de la situation
en Syrie, en particulier depuis le massacre de Houla. Le premier devoir d’un gouvernement
– a-t-il martelé – c’est de protéger la population. Le cardinal Turkson prie pour
que le régime de Bachar El- Assad accepte le plan de Kofi Annan. Nous ne pouvons pas,
selon lui, prendre le risque d’une nouvelle guerre internationale comme ce fut le
cas en Libye. « Dans toute guerre – a-t-il rappelé – les bombes tuent sans discrimination
». Le président du Conseil pontifical Justice et Paix a critiqué la récente expulsion
des ambassadeurs syriens décidée par plusieurs pays occidentaux. Selon lui, ce n’est
pas le moment de couper les liens diplomatiques. La rencontre de Rome s’inscrivait
dans la perspective des 50 ans de l’encyclique Pacem in Terris de Jean XXIII. Interrogé
par Charles Le Bourgeois, au terme de ce séminaire le cardinal Peter Turkson revient
sur les origines de cette encyclique, et sur la place de la paix dans l’Eglise :