Les responsables européens invités à clarifier leur vision de l'avenir de l'euro
La Bourse de Paris a réussi in extremis à terminer à l'équilibre jeudi restant au
dessus des 3.000 points, dans un marché dominé par les craintes sur l'Espagne et déçu
des dernières statistiques aux Etats-Unis. Selon l’AFP, le commissaire européen aux
Affaires économiques a averti que la zone euro devait prendre des mesures sous peine
de risquer la désintégration, qui mènerait à la dépression. La Commission européenne
a notamment appelé l'Espagne à lui communiquer le plan de sauvetage de Bankia, le
plus cher de l'histoire de ce pays, afin de dissiper au plus vite les incertitudes
qui ébranlent la confiance des marchés. L’Espagne est en pleine tourmente financière.
Mercredi, l'écart entre les taux des obligations à 10 ans de l'Allemagne et de l'Espagne
a atteint un nouveau record historique. Les difficultés des banques espagnoles plombent
les capacités d’emprunt de Madrid, tandis que le rendement allemand a touché un plus
bas depuis la création de la zone euro. Le spread, soit la prime de risque que doit
acquitter l'Espagne pour emprunter, s'inscrivait à 5,19 points de pourcentage. Le
taux allemand s’est fixé quant à lui à 1,34%. Comment expliquer une telle situation
? Eléments de réponses avec Ursula Szczerbowicz interrogée par Olivier Tosseri